(Lisez avec ce paysage sonore, c’est tellement plus agréable …)
Une grande partie des œuvres d’Alain Trioen ont été crées à Châtillon-en-Diois. D’autre part j’ai pu lire des articles de presse locale sur Alain ainsi que des hommages rendus par des notoriétés de cette région lors de son décès. Je m’enquis donc auprès de Nadine d’explications. Voici ce qu’elle me dit:
« Mon père, R. Servajean, y avait acheté une maison à retaper. Dans les années 60, Alain déjà bien intégré dans la famille, partait avec lui pour l’aider dans les travaux.
C’est en 1964 qu’il apprend qu’une maison est à vendre dans le village « viol du Roux » (viol signifiant via ou ruelle), or miracle, il venait de toucher un modeste héritage de la part d’un vieil oncle, il avait donc les moyens d’acheter !
Il faut dire qu’à l’époque ces maisons étaient souvent désertées par les villageois, et sans eau courante ni électricité elles ne coûtaient pas bien cher.
Quelques années plus tard, nous avons pu acheter la maison mitoyenne qui était dans le même état que la première Ainsi commencèrent les travaux : percer, creuser, plâtrer, … ce ne fut pas une mince affaire mais il était jeune et en pleine force … moi aussi d’ailleurs !
Peut-être pour bien réaliser ce que sont les maisons de ce vieux village classé, je dois préciser que c’était un pays de vignes, de montagnes et donc de bergers. Dans ces fameux viols les maisons sont construites toutes en enfilade. Par les souterrains, les villageois pouvaient ainsi aller se réfugier au château perché sur les hauteurs quand il y avait du danger.
Toutes les maisons sont du même modèle: tout en hauteur, la cave qui contient la cuve toute carrelée pour le raisin, le pressoir, la bergerie avec des voûtes magnifiques, la pièce à vivre avec une énorme cheminée et enfin le grenier avec le foin. C’est ainsi qu’ils se chauffaient: les moutons en bas et le foin au-dessus… »
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PS: Les photos ci-dessus sont empruntées sur le site officiel de Châtillon-en-Diois.
ça donne très envie d’y être
!! et me rappelle beaucoup un village du Verdon de ma connaissance…
« Souvenir souvenir ! »… Et bien non ! Tu restes ici !!!
Que de souvenirs le temps a passé si vite…..c’était hier… tu nous manques au pays!…
Oui, je sais qu’on parle souvent d’Alain dans le village!
moi je n’oublie pas ce dernier repas dans le jardin, Pomponnette avait préparé un repas en pensant à Alain qui hélas ne pouvait plus avaler grand-chose: il a pu dîner sans problèmes : tendresse, délicatesse, nous sommes rentrés à la maison et prolongé la soirée devant le feu de cheminée et évoqué mon père, ma mère qui venait de disparaître… Combien mes parents avaient compté pour lui.
Une petite semaine plus tard, il partait à son tour…
Bisous à vous deux.
Pingback: Et si vous étiez "par là" du 5 au 12 Août ?... - Alain TRIOEN
Je me souviens de cet homme, un artiste en ne véritable humanité, qui m’a enseigné, un temps de ma vie, le dessin au fusain au 1er étage d’un café près de la Tour Montparnasse, qui m’a appris à évaluer les distances entre chaque partie d’un visage, celui d’un modèle, brésilien je crois. Je viens seulement de découvrir sa biographie, étant contre les outils actuels tuant la patte d’un vrai artiste. J’aimerais retrouver le nom de ce café avec l’époque, le nom du modèle et le lieu d’entrepôt de ses oeuvres….